Mon voeu est de partager ces émotions. Représenter la réalité n’est pas un objectif essentiel, la figuration n’est qu’un point de départ pour exprimer ce que je perçois. Ainsi se noue le dialogue entre le motif et moi, de moi à la toile, entre la toile et le spectateur. Pour y parvenir, je m’implique toute entière dans la toile : j’y mets ma tête, mon cœur, « mes tripes ».
Lors de la conception du projet, la tête intervient : je réfléchis à la structure de base.
Pendant la réalisation le cœur exprime un climat, un sentiment peut-être, en exaltant les couleurs ou en contrastant ombre et lumière.
Puis « je sors mes tripes » : je ressens une dynamique, un geste arrive, dans son élan il provoque le déséquilibre dans l’équilibre de la construction.
L’utilisation du couteau m’aide à me libérer car la peinture au couteau est un acte d’une extrême violence. Il ne maquille pas la toile, il la macule, la griffe, la caresse. Je lâche : force et douceur se répondent.
À la fin je veille à la cohérence de l’ensemble. Ça peut m’amener à ajouter un accent de lumière, une touche de couleur, une ligne de force…
Tags: climat, construction, couteau à peindre, dynamique d'une oeuvre, émotions en art, équilibre d'une composition, exprimer, figuration, geste artistique, sentiment, structure de l'oeuvre